Dans chaque établissement scolaire des processus de développement scolaire ont lieu au quotidien. Le plan de développement de l’établissement scolaire (PDS) inscrit dans la loi constitue la démarche de développement scolaire structurée et cohérente dans laquelle la communauté scolaire s’engage sur une période de trois ans.
Le PDS intègre les spécificités locales de l’établissement et vise à répondre aux besoins des élèves. Il s’agit d’instaurer une dynamique collective de développement continu dans le but d’aider les écoles et les lycées à orienter au mieux leur dynamique de développement scolaire et de renforcer les pratiques innovantes. Un cycle PDS porte sur trois années et comprend différentes étapes.
Le cycle d’un PDS commence avec un état des lieux (EdL) (1,2). L’EdL consiste à analyser et évaluer les démarches, les outils, les ressources, etc. dont les établissements scolaires disposent dans les domaines essentiels pour la réussite de leurs élèves. Parmi les vingt-trois domaines énumérés dans le guide de référence, l’EdL doit porter sur au moins les six domaines prévus par la loi pour les écoles fondamentales et sept pour les lycées. L’EdL permet de documenter la situation actuelle de l’établissement scolaire et d’identifier les forces et faiblesses.
L’EdL porte sur l’ensemble de l’activité de l’établissement scolaire. D’abord, l’école fait une photo de sa situation actuelle (constats par domaine) (1). Ensuite, elle définit ses forces et faiblesses (2). Pour faire cette analyse, les établissements scolaires peuvent recourir à différentes méthodes (p. ex. SWOT, PMI, Landkarte, etc.). La prise en compte de perspectives variées voire externes (élèves, parents, etc.) ainsi que les apports des instituteurs spécialisés (I-EBS, I-CN, I-DS) et le recours à des données (cf. Data dashboard, Guide de référence) permettent d’approfondir l’analyse et d’arriver à des conclusions pertinentes.
Partant de l’analyse de l’EdL, la communauté scolaire se donne des critères pour déterminer ses priorités (3) en vue d’assurer un développement scolaire continu et répondant aux besoins des différents acteurs, de l’établissement voire des nécessités émergeantes du contexte scolaire et environnemental.
Des exemples de critères pour dégager les pistes prioritaires (3) sont la pertinence, l’urgence, la relation efforts et bénéfices, l’utilité, le bienfondé, la durabilité, etc. Pour prioriser, différentes méthodes comme par exemple “Now-Wow-How-Ciao”, “Cherry picking” ou “Cible” conviennent.
Une fois les priorités identifiées, l’école fait une projection de l’état futur visé en formulant un ou plusieurs objectifs (4).
Le ou les objectifs peuvent être déclinés en un ou plusieurs sous-objectifs (4) avec leurs plans d’actions respectifs afin de répondre aux besoins spécifiques de la communauté scolaire et de rendre opérationnelles les démarches concrètes en vue de l’atteinte de ou des objectifs.
Il est recommandé de formuler les sous-objectifs de façon SMART (Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste et Temporellement défini). Proches des mesures à mettre en œuvre pour atteindre le ou les objectif(s), les sous-objectifs peuvent être déclinés davantage en spécifiant des actions concrètes. Des critères d’évaluation permettent de vérifier si un sous-objectif a été atteint.
Le suivi systématique et régulier des actions de développement scolaire (5) est un élément clé dans le processus du PDS. Il permet de disposer des informations nécessaires pour faire les bilans des sous-objectifs (6) et les adapter au besoin et permet ainsi une transition en douceur entre la mise en œuvre des objectifs et les phases d’auto-évaluation.
Les bilans des sous-objectifs servent de base pour dresser le bilan du ou des objectif(s) à la fin de chaque cycle PDS (bilan trisannuel) (7).
Le bilan trisannuel est une rétrospective. Il s’agit de décider des mesures à maintenir, à modifier ou à supprimer lors du prochain cycle PDS.
Ces processus de réflexion peuvent être guidés par le questionnement par rapport au résultat, au déroulement et à la pertinence. Ce questionnement peut être décliné selon les besoins des établissements scolaires. Finalement les conclusions du bilan sont réinvesties dans les domaines de l’EdL du prochain cycle PDS.
Pour toutes les étapes de la démarche réflexive, l’outil de pilotage « Edvance » permet aux établissements scolaires de documenter leurs réflexions et met à leur disposition différents outils comme le coffre méthodologique, le guide de référence ou le Data Dashboard permettant de consulter les données statistiques. En outre, les accompagnateurs du développement des établissements scolaires (ES) et les instituteurs spécialisés en développement scolaire (I-DS) respectivement en compétences numériques (I-CN) sont à disposition pour soutenir les lycées et écoles fondamentales dans leurs démarches de développement scolaire.
Il est important de préciser que le processus décrit ci-dessus ne se limite pas au PDS, mais s’applique à toutes mesures et actions de développement scolaire en général (4,6).