Dans cet article, l’auteure décrit les différents aspects de l’apprentissage par problèmes (APP) en examinant son histoire et sa définition. L’apprentissage par problèmes est une approche qui a été développée à l’origine dans les écoles de médecine afin d’aider les étudiant/e/s à acquérir de nouvelles connaissances à travers des cas concrets. Cette approche place l’apprentissage dans le contexte d’une tâche concrète, comme l’enseignement par cas (problem-based learning) ou l’apprentissage par projet (project-based learning). L’objectif est donc d’apprendre quelque chose à travers une expérience pratique telle que la résolution d’un problème et la réflexion sur cette expérience. En appliquant cette approche, l’enseignant/e aide les étudiant/e/s à devenir des apprenant/e/s actifs/-ives, à prendre conscience des problèmes de la vie réelle, ce qui les aide par conséquent à développer leurs propres stratégies et à construire des connaissances. Aujourd’hui, les éducateurs/-trices s’intéressent de plus en plus à cette approche, car elle motive et permet aux élèves d’acquérir des compétences pratiques transférables.
Au départ, l’apprentissage par les problèmes est une approche focalisée et expérientielle, qui s’appuie sur des méthodes telles que l’investigation, l’explication et la résolution de problèmes concrets. Le plus souvent, cette approche est appliquée dans de petits groupes de collaboration où l’enseignant/e n’agit pas comme un/e instructeur/-trice mais plutôt comme un/e facilitateur/-trice. Ainsi, le rôle de l’enseignant/e est de guider les étudiant/e/s à travers les cycles d’apprentissage de l’APP, qui sont définis comme suit.
L’apprentissage par problèmes est donc conçu avec des objectifs spécifiques, qui aident les étudiant/e/s à acquérir les compétences suivantes :
La recherche pédagogique et cognitive souligne l’importance d’un problème bien défini lequel est utilisé dans les sessions de l’APP. Pour que la session de l’apprentissage par problèmes ait un impact considérable sur le processus de réflexion des étudiant/e/s, le problème en soi doit être complexe, mal structuré et ouvert, ce qui signifie qu’il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises solutions prédéfinies. D’autre part, afin de soutenir la motivation des élèves, le problème doit être réaliste et correspondre à l’expérience des élèves. Le choix d’un bon problème est important. S’il est bien choisi, il permettra aux élèves d’évaluer l’efficacité de leurs connaissances, de leur raisonnement et de leurs stratégies d’apprentissage.
Du point de vue de l’enseignant/e, son rôle consiste donc à aider les étudiant/e/s à acquérir les compétences cognitives et collaboratives nécessaires. Plus précisément, le rôle de l’enseignant/e est de révéler le processus de réflexion des élèves en le rendant visible grâce à des questions ouvertes bien conçues, qui permettent également à tous les élèves de participer au processus. En fonction du type de problème choisi pour la session de l’APP, l’enseignant/e peut fournir des instructions directes, qui sont nécessaires pour les activités de résolution de problèmes. Le rôle de l’enseignant/e-facilitateur/-trice est essentiel au bon déroulement de la session de l’apprentissage par problèmes.
L’étude actuelle présente une revue de la littérature, qui montre que l’approche de l’apprentissage par projet peut aider les étudiant/e/s à construire une connaissance flexible. Cette approche semble être une méthode d’apprentissage efficace pour les groupes d’âge et les niveaux d’études plus avancés. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact éventuel de l’approche de l’APP sur les jeunes apprenant/e/s.